Renouveau de l’artisanat traditionnel chinois de Hangzhou

Du 27 juin au 7 juillet 2017
10h-12h30 et 14h-18h
Ouvert du lundi au samedi
Lieu : Bâtiment Classique au Centre Culturel de Chine – Siteweb : www.ccc-paris.org – Mail : cccparisinfo@gmail.com
Entrée libre

 

L’artisanat traditionnel et la vie moderne sont en liens très étroits, mais comment des techniques ancestrales abouties ont-elles permis de préserver la transmission et l’expression de la culture traditionnelle chinoise ?

Comment cet héritage est-il parvenu à devenir une sorte de canon ? Comment l’esprit créatif des Chinois réussit-il à se manifester dans les moindres recoins de la vie, au point que tout homme jouisse désormais du « fabriqué en Chine » ? Comment ce langage peut-il rendre compte de tant d’histoires qui traduisent son ingéniosité répandue à travers le monde entier ?
Le fil conducteur de cette exposition a pour axes de « raconter des histoires venues de Chine et de promouvoir les échanges culturels » : d’une part, en suivant dans le temps le chemin de la nouveauté, du design comme de la recherche, par l’exploration de son développement économique et du dynamisme de son marché, par la prospection des mutations de la vie quotidienne et de ses valeurs, ou encore en parcourant les domaines de protection, de transmission ou d’héritage ; d’autre part, en empruntant la voie de l’innovation, loin de la reproduction servile de l’ancien. Il importe de montrer la quintessence de la culture chinoise millénaire, son épanouissement, sa vitalité, son art qui engendre la création, tandis que sa créativité génère le renouveau de la vie.
Cette exposition est basée sur l’invention des cinq matériaux traditionnels de Hangzhou, à savoir « le bois, la soie, la porcelaine, le bronze et le papier » ; ses vecteurs sont « ses recherches sur l’artisanat, la création d’œuvres et l’exportation de ses produits ». Les objets présentés mettent en relief le renouveau de son artisanat traditionnel.Exposition_artisanat_traditionnel_chinois_de_Hangzhou_61

Le premier pan de l’exposition

a trait aux paysages du Sud, l’élément bois et le bambou. Les Anciens disaient : « S’il est possible de se nourrir sans viande, il est impossible de se loger sans bambou ». Le bambou est non seulement un matériau, mais plus encore, une manière d’être, saine. A but décoratif ou d’emballage, tout en lui est ordonné, logique ; sa saveur est authentique, d’origine. D’âge en âge, il exprime le côté travailleur et la sagesse infinie des Chinois.
Les matières comme le bambou et le bois permettent d’accéder à la substantifique moelle de l’essentiel, elles révèlent une vitalité appréciée de tous, par laquelle, simultanément, on peut appréhender l’harmonie et le renouveau, opérer une introspection, mener une réflexion ou porter un regard neuf rendant possible l’amélioration des formes vitales ; par-là, elles favorisent la recherche de concepts plus proches et plus justes de la vie, contribuent à goûter à l’élégance et la sobriété d’un nouveau sens de l’esthétique orientale, et à percevoir le charme de la culture chinoise.

 

Le 2ème pan de l’exposition

 

rime avec soie et Jiangnan. Hangzhou, aussi appelée « la capitale de la soie », occupe en Chine, depuis toujours, une place prépondérante dans l’industrie traditionnelle de la soie. Cette industrie textile est millénaire, sa production florissante. De qualité douce et légère, les soieries chinoises, aux couleurs chatoyantes, se sont exportées très loin, dès la dynastie Han, par ladite « Route de la Soie ». Aujourd’hui, il existe plusieurs dizaines de variétés de ces étoffes.
La broderie en soie est née du besoin de la parure de soi. Celle de Hangzhou fait aujourd’hui partie du patrimoine culturel immatériel de première catégorie de la ville et de troisième catégorie de la province du Zhejiang. Sur les plans technique et artistique, elle assimile les qualités des quatre grandes familles de broderies chinoises, à savoir celles des provinces du Jiangsu, du Hunan, du Sichuan et du Guangdong. De plus, ayant s’adapter, elle recèle un style original, propre à elle-même, qui reflète un panorama splendide des paysages d’eau du Jiangnan.

Le 3e pan

porte sur la porcelaine et les poteries du Jiangnan.
Les céramiques constituent l’un des trésors culturels chinois ; dans l’Antiquité, elles servaient les rituels qui, par leur fonction, ont contribué à accomplir leur style.
Les objets fabriqués dans ces matières sont apparus il y a plus de deux mille ans, ils comptent parmi les symboles les plus figuratifs de la culture chinoise.
Les œuvres des céramistes contemporains intègrent à la fois modernité et esthétique artistique ; elles traduisent l’esprit des artisans de toute époque, redéfinissent les critères de la beauté et de l’étiquette, se posent en tant qu’ustensile du quotidien, clair tel un miroir, au son tintinnabulant, doux comme le jade.

La 4e partie

est consacrée aux inscriptions sur métal et sur pierre. L’épigraphie sur bronzes apparaît sous les dynasties Shang et Zhou : on commençait à fondre le bronze pour sculpter et graver. Ce matériau qui servait les arts et techniques, révélait une beauté des formes, celle d’un réalisme des œuvres et d’ornements ; il traitait de sujets religieux, exprimait leur mystère au pouvoir dissuasif. La jeune génération des artisans créateurs s’inspire de cette tradition pour forger leurs propres concepts.
De plus, les sceaux et la calligraphie de la société savante sigillographique de Xiling, considérés à l’origine de la toute première carte de visite sur métal, ont eux aussi emprunté le chemin de la modernité. A ce titre, ils ont aussi leur place dans cet espace.

Le 5e et dernier pan

de cette exposition met en valeur le raffinement et la sobriété qui émanent tant de l’art du papier que celui du thé, et qu’on trouve non seulement dans ledesign que les produits eux-mêmes. En soi, la fabrication, les techniques, comme les formes, sont empreints de traits culturels.

Cette zone de l’exposition passe de l’art de fabriquer ombrelles et parapluies, à la cérémonie du thé, chemine entre peintures traditionnelles chinoises et calligraphies, laissant ainsi le visiteur deviner quel en est son thème principal.

Organisateurs
Ministère de la Culture de Chine
Centre Culturel de Chine à Paris
Gouvernement Municipal de Hangzhou

Sous la supervision de
Académie des beaux-arts de Chine
Le Bureau des Industries Culturelles Créatives de Hangzhou

Mise en œuvre
Hangzhou Culture Exhibition Co., Ltd.
Hangzhou Design Center

Commissaired’exposition
YU Jianguo